En septembre, il dispute le championnat du monde sur route. Un an après sa mort, une course à étapes italienne créée en 1984 est rebaptisée Semaine internationale Coppi et Bartali, en hommage à ces deux coureurs[122]. Les évènements lui sont favorables : « les tribunaux de guerre durent plier rapidement bagages et mon jugement n'eut jamais lieu »[65],[70]. Gino Bartali perd notamment du temps en contre-la-montre, mais gagne deux autres étapes en fin de Giro : il s'impose coup sur coup à Gardone Riviera et Salsomaggiore Terme[17]. Gino Bartali reçoit le surnom « Gino le Pieux » pendant le Tour de France 1937. En mai, il se classe deuxième de la première édition du Tour de Romandie et prend le départ une semaine plus tard du Tour d'Italie. Bartali traque également les faiblesses de Coppi : « Je l'étudiais, le regardais, le scrutais, le passais au crible, longtemps, sans me lasser, avec la volonté forcenée de trouver quelque chose. Gino Bartali se porte en tête de la course au Capo Mele et compte jusqu'à deux minutes d'avance sur ses concurrents[9]. ». Lors de cette édition rendue « incroyablement dure » par une tempête, il est retardé à Novi Ligure par un bris de rayons qu'il doit réparer seul, puis effectue « un retour magnifique dans les cent derniers kilomètres ». Par loyauté envers Gino Bartali, Fausto Coppi ne cherche pas à menacer sa victoire au championnat d'Italie lors de la Coppa Bernocchi. Il est rattrapé dans la descente par un groupe de coureurs. Il agit par démarrages successifs, puis il souffle et repart. Bartali gagne l'étape et Coppi garde le maillot rose. Une étape du Tour de France . Ce dernier perd ses chances de gagner le Tour lors de la 15e étape. Né à Florence en 1914, Gino Bartali est passé en quelques années de simple mécano à l’un des coureurs le plus estimés de l’histoire du cyclisme. En 1945, Bartali gagne le Tour des quatre provinces, à Rome, et le Tour de Campanie, puis se classe troisième du Tour de Lombardie[72]. Il se classe également deuxième du Tour du Piémont[61]. Enfant, au cours d'un jeu avec ses camarades, il reste enseveli sous un tas de neige pendant quelques minutes. En septembre, il est à nouveau champion d'Italie et remporte le Tour du Piémont. Gino bartali, un champion sauveur d'etoiles Les justes: Amazon.es: Kalouaz, Ahmed: Libros en idiomas extranjeros Il devance toutefois Coppi pour s'imposer sur le championnat de Zurich, en Suisse, au début du mois de mai, puis se rend au départ du Tour d'Italie. Coppi, rationaliste, cartésien, sceptique et pétri de doutes, ne croit qu'au moteur qu'on lui a confié : c'est-à-dire son corps[165],[162]. Alors que la pluie et le vent rendent la course d'autant plus difficile pour les coureurs, il crée un écart considérable sur ses rivaux dans le col d'Izoard. En vérité, il acheminait des faux papiers, pour des juifs, cachés dans son vélo. Engagé par Legnano comme « domestique » de Gino Bartali pour le Tour d'Italie 1940, Coppi s'impose à sa place, Bartali hors de forme daignant l'aider après avoir songé à abandonner. Il s'impose de la même manière le lendemain à Toulouse, après le franchissement des cols du Tourmalet, d'Aspin, de Peyresourde et des Ares. Dans cet esprit, il a sauvé 800 Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale. Une place de Florence porte son nom, tandis que des stèles honorent sa mémoire à Pérouse[126], Terontola[127], au capo Berta[128] et au passo Rolle[129]. Cette demande est immédiatement refusée par l'encadrement de l'équipe italienne, qui ne peut pas se permettre de remercier le tenant du titre. Au rang des épisodes fameux de ce duel, on peut citer le Giro 1946, que Bartali remporte avec 47 secondes d'avance sur Coppi, ou l'édition suivante, gagnée par Coppi avec 1 min 43 s d'avance sur Bartali. Tout dans ce pieux rêveur, dans son visage plein de gravité, dans son allure un peu nonchalante, dans le son de sa voix grave, indique une nature douce et mélancolique », écrit Raymond Huttier dans Le Miroir des sports. Quatrième de l'étape à Bagnères-de-Bigorre, il accède à la troisième place du classement général, puis perd une place à Pau. Lire la suite, Dans le chapitre « Le temps des idoles » Plusieurs relations féminines m'avaient ouvert les yeux sur la vie, et je commençais à croire en... Bartali Gino. Son manager, son masseur n'ont pas d'ailes. Alors que son dérailleur Vittoria est bloqué, l'empêchant de changer de vitesse, son avance se réduit peu à peu. Après une semaine de course, au départ de la première étape pyrénéenne entre Biarritz et Lourdes, il est 24e du classement général, à vingt minutes du premier, le jeune Français Louison Bobet. Gino Bartali participe au Tour de France 1952 avec l'équipe d'Italie en s'engageant à tenir un rôle d'équipier pour Fausto Coppi. Accusé de « désertion», il reçoit un blâme et n'est pas sélectionné pour les Mondiaux[78]. « D'un enfer de neige, d'eau, de glace, Bartali surgit radieusement, archange encroûté de boue, portant sous sa tunique détrempée l'âme précieuse du champion d'exception », écrit Jacques Goddet dans L'Équipe. Il s'éloigne de Florence et quitte son village de Ponte a Ema pour s'installer à San Casciano in Val di Pesa[69], puis dans les Apennins. © 2020 Encyclopædia Universalis France.Tous droits de propriété industrielle et intellectuelle réservés. Le Tour d'Italie se jouera sur les parties plates. Il en ressort libre, grâce aux « bons offices » de deux jeunes fascistes qui interviennent en sa faveur auprès du major qui l'interroge[65],[68]. Il souffre d'une fracture du bassin, de deux vertèbres cassées et de contusions à la tête et aux jambes[115]. Il devient Grand officier de l'Ordre du Mérite de la République italienne le 27 décembre 1986 sur proposition de la Présidence du Conseil des Ministres[135], puis Chevalier grand-croix du même ordre le 27 décembre 1992[136]. L'Union vélocipédique italienne se soumet à l'ultimatum de Fausto Coppi, qui n'accepte de participer au Tour de France qu'à condition que Bartali n'y soit pas. Gino Bartali, né le 18 juillet 1914 à Ponte a Ema, près de Florence, et mort le 5 mai 2000 dans la même ville, est un coureur cycliste italien. Treize fois dans les dix premiers du classement général final (un record) en quatorze participations, il devance Felice Gimondi qui a terminé douze fois dans le top 10[170]. : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article. Gino Bartali domine ses adversaires : il remporte deux étapes et le classement général. Marcel Hansenne écrit ainsi dans Le Parisien libéré le 21 juillet 1949 : « Il y a en Italie une religion que je ne soupçonnais pas : celle de Bartali et de Coppi »[163]. » Gino Bartali narre toutefois comment il a cherché à connaître les techniques adoptées par Fausto Coppi, y compris des produits qu'il trouvait et dont il essayait de connaître la nature[144]. : […] Fausto Coppi reste échappé seul pendant 200 kilomètres et s'assure définitivement du maillot rose à l'arrivée. Il passe ensuite dans la catégorie des indépendants en décembre, avant d'être recruté par la société Frejus[8]. Participant à 8 Tours de France, il est vainqueur en 1938 et 1948 En 1948, Bartali a trente-quatre ans quand il gagne pour la deuxième fois le Tour, dix ans après son premier succès dans cette épreuve et dix-neuf années après sa première victoire professionnelle. Le Tour d'Italie, qui part de Milan le 19 mai, est annoncé comme un duel entre Gino Bartali et le tenant du titre Giovanni Valetti, et leurs équipes respectives, Legnano et Bianchi. Ce fichier audio a été réalisé à partir de la version du, La version du 1 août 2015 de cet article a été reconnue comme «, Première victoire au Tour d'Italie (1936), Première victoire au Tour de France (1938), Bartali pendant la Seconde Guerre mondiale (1940-1944), Reprise des compétitions internationales et troisième victoire au Tour d'Italie (1945-1947), Deuxième victoire au Tour de France (1948), Morphologie, capacités et style de course, Bartali-Coppi, ou l'Italie coupée en deux, « Bartali est un grimpeur de grande valeur, il a démontré une excellente condition physique qui lui a permis de tenir la longue distance, malgré son jeune âge, ce que je n'aurais jamais cru, « Tu vas me laisser gagner cette dernière épreuve et, l'an prochain, je serai ton domestique. Le journaliste Giuseppe Ambrosini, de La Stampa, le salue comme la révélation de l'épreuve : « Bartali est un grimpeur de grande valeur, il a démontré une excellente condition physique qui lui a permis de tenir la longue distance, malgré son jeune âge, ce que je n'aurais jamais cru[10]. Gino Bartali est alors septième du classement général à près de 14 minutes de son compatriote. Il arrive plus de cinq minutes après le vainqueur, Pierino Favalli, souffrant de douleurs aux côtes, à l'épaule et aux chevilles. Le comportement de Gino Bartali et d'Aldo Bini, respectivement septième et deuxième de cette course, est fustigé par la presse italienne, qui leur reproche de s'être contrés et empêchés mutuellement de remporter le titre. Il est professionnel depuis 1935. Belmonte-Piceno : 1950 (4) Milan-San Remo . Gino Bartali est un coureur cycliste sur route italien, né le 18 Juillet 1914 à Ponte a Ema. Lors du Tour de France 1938, le jeune maillot jaune Gino Bartali fascine public et journalistes. Il est également fait chevalier de l'ordre de Saint-Sylvestre par le pape Pie XII après sa victoire dans le Tour de France 1948[134]. Après la journée de repos, il remporte la septième étape, un contre-la-montre, à La Rochelle[100]. Il lâche ce dernier à mi-parcours et s'impose à San Remo en ridiculisant la concurrence. » Gino Bartali a eu une carrière remarquablement longue, ce qui lui valut d'être surnommé durant ses dernières années d'activité « Il Vecchio », c'est-à-dire « Le Vieux », en italien, ou encore l'« intramontabile », l'« impérissable »[151]. 5 Gino Bartali, né à Ponte a Ema le 18 juillet 1914, vainqueur de deux Tours de France (1938, 1948) et de trois Tours d’Italie (1936, 1937, 1946). » L'ensemble des coureurs italiens quittent alors le Tour de France[105],[102]. Gino Bartali franchit seul la ligne d'arrivée et remporte sa première victoire d'étape dans le Tour d'Italie[11]. Il s'y impose, bien que retardé par une roue endommagée au début de l'ascension du col de Ghisallo, après avoir rattrapé tous les coureurs qui le précédaient avant le sommet[55]. Cet accident le rendra réticent à disputer les sprints à l'avenir et l'amènera à subir une opération chirurgicale du nez en 1937. Il s'est néanmoins montré au niveau des professionnels. Gino Bartali n’a jamais rien dit à propos de ses activités pendant la seconde guerre mondiale, mais ce sont ses proches qui en ont parlé. Gino Bartali, né le 18 juillet 1914 à Ponte a Ema, près de Florence, et mort le 5 mai 2000 dans la même ville, est un coureur cycliste italien. Il remporte ainsi son deuxième Tour d'Italie consécutif, en dominant à nouveau le classement de la montagne. » Il dit avoir utilisé cette faille lors du Tour d'Italie 1948 : plaçant derrière Coppi son équipier Giovanni Corrieri, il attaque dès que celui-ci lui crie : « La veine ! Victime de plusieurs crevaisons, il abandonne la course, ce qui lui attire les foudres de la presse fasciste qui le considère comme un traître qui n'a pas voulu défendre les couleurs de son pays[44]. Élargissez votre recherche dans Universalis. Il prend la troisième place de la 14e étape, entre Tarbes et Luchon, derrière le Suisse Hugo Koblet, nouveau maillot jaune, et Fausto Coppi. Je me mis à prier avec fanatisme pour l'âme de Giulio[154]. Tandis que nous roulions dans le peloton, mes yeux, irrésistiblement attirés par ses mollets, ne pouvaient s'en détacher, guettant le moindre indice de ce qui pouvait révéler une faiblesse. Era il terzo di quattro figli di Torello Bartali, un piccolo proprietario terriero. Bien entendu, la montagne fut son atout majeur, mais ses victoires au sprint, après ses échappées parfois très dures, l'aidèrent considérablement à obtenir ce résultat final devant lequel chacun s'incline, « Je ne tiens pas à continuer car le sport que je pratique est dangereux. Jean Routier le décrit ainsi pendant le Tour de France 1938 : « C'est le grand, le vrai champion de la montagne et nous sommes restés muets de stupeur devant son allure harmonieuse et puissante à la fois, devant la facilité inouïe de son style. Il perd cependant une partie importante de son avantage dans la descente de ce dernier col à cause d'une crevaison, d'une brisure de roue et d'une chute. Pro de 1935 à 1954 : Cette fiche contient 91 victoires ; 1954 (0) 1953 (2) Giro della Toscana . Il termine ce Giro à la 10e place du classement général, son plus mauvais résultat jusqu'alors dans l'épreuve[107]. Elle n'empêche cependant pas des ententes : ainsi ils dominent à deux le Tour de France 1949, s'échappant ensemble en deux occasions, et Coppi permet à Bartali de gagner l'étape le jour de ses 35 ans. ». » Les battements de son cœur étaient particulièrement faibles : au repos, son pouls descendait jusqu'à 32 battements par minute, à tel point que les médecins de l'armée qui l'ont ausculté avaient voulu le réformer. Elle existe dans un sport aussi populaire que le football, comme lors de la Coupe du monde de 1954, avec la finale entre la République fédérale d’Alle […] Celui-ci refait une partie de son retard en gagnant six des neuf étapes suivantes. Il en remporte la neuvième étape, dans les Dolomites, en battant au sprint à Bolzano les Suisses Ferdi Kübler et Hugo Koblet. les fiches des protagonistes du cyclisme: GINO BARTALI. Lors de l'étape suivante, entre Pieve di Cadore et Trente, il chute à cause d'un problème de dérailleur à 200 m du sommet du col de Falzarego. Le 21 août, il dispute à Trévise le championnat d'Italie dont il est le tenant du titre. Ce dernier remporte le sprint à l'arrivée devant Guerra et Cipriani. Il gagne la course de montagne Bassano-Monte Grappa puis le championnat de Toscane. ». Inscrivez-vous à notre newsletter hebdomadaire et recevez en cadeau un ebook au choix ! Il conserve la première place du classement général pendant douze jours, et bat notamment Fausto Coppi au sprint à Pieve di Cadore, à trois jours de l'arrivée à Milan. Au Tour de Lombardie, il fait l'erreur de ne pas prendre l'attaque d'Aldo Bini au sérieux et prend seulement la deuxième place en arrivant cinq minutes après ce dernier[30]. Grand grimpeur, il a obtenu ses principaux succès en montagne. Son père finit par céder devant l'insistance d'Oscar Casamonti, et Gino Bartali dispute ses premières courses officielles en catégorie débutants. Le lendemain, entre Briançon et Aix-les-Bains, Gino Bartali est distancé dans le col de la Croix-de-Fer après une crevaison, mais revient sur les deux hommes de tête, Louison Bobet et André Brulé, à Grenoble. Le général Antonelli, président de la fédération italienne de cyclisme, y écarte la foule en s'écriant : « N'y touchez pas, c'est un Dieu ! La rivalité entre Fausto Coppi et Gino Bartali est avant tout sportive. »[41]. Coppi prend le maillot rose à l'issue de la onzième étape, qu'il gagne à Modène. Il s'est adjugé sept fois le titre de meilleur grimpeur dans le Tour d'Italie et deux fois sur le Tour de France. Le lendemain, Fausto Coppi et Gino Bartali attaquent à nouveau ensemble, mais Bartali est retardé par une crevaison, puis par une chute. C'est également en 1941 qu'il prend conscience, selon ses mots, du « danger Coppi ». Philippe GABORIAU, Le 9 février 1955, il annonce la fin de sa carrière de coureur cycliste[116]. Il arrive dans le groupe de tête au vélodrome, accélère, se retrouve seul et gagne la course sans s'en rendre compte, croyant qu'il lui reste encore un tour. À ce titre, il reçoit également la médaille d'or du mérite civil le 31 mai 2005[138]. His father, Torello, was a day laborer. Une opération exceptionnelle qui n'est venue à la lumière que très récemment, grâce au livre d'un jeune coureur érudit Paul Alberati: Gino Bartali… Lire la suite, Dans le chapitre « Le sport, un enjeu de la guerre froide » Les Belges n'y parviennent pas et Gino Bartali termine l'étape avec eux. Né le 18 juillet 1914, ancien apprenti mécanicien devenu cycliste professionnel, Gino Bartali a remporté deux Tours de France (1938, 1948), trois Tours d'Italie (1936, 1937, 1946), quatre Milan-San Remo (1939, 1940, 1947, 1950) et trois Tours de Lombardie (1936, 1939, 1940). Raymond Huttier écrit dans Le Miroir des sports : « Ce qui frappe le plus en Bartali, c'est son air étrangement lointain. Gino Bartali se classe seulement septième de l'étape et laisse le maillot rose à Coppi. La reprise du Tour de France, en 1947, après une interruption de sept ans, provoque un réel engouement, et aussi une sorte de soulagement : qu'on puisse de nouveau organiser une épreuve de cette importance montre que les affres de la guerre s'estompent peu à peu et que la reconstruction est en marche. La page suivante utilise ce fichier : Guy Lapébie; Usage global du fichier. Gino Bartali was born on Satuday July 18 th 1914 in a house of via Chiantigiana at Ponte a Ema, in the province of Bagno a Ripoli. Envahi par le chagrin, Gino Bartali décide dans un premier temps d'arrêter le cyclisme[18]. Il gagne le deuxième secteur de la neuvième étape, à Florence, puis la quinzième, à Trente, dans les Dolomites. Il attaque dans la montée du Ghisallo avant de battre au sprint ses deux compagnons d'échappée, Diego Marabelli et Luigi Barral[20]. He was the most renowned Italian cyclist before the Second World War, having won the Giro d'Italia twice, in 1936 and 1937, and the Tour de France in 1938. Je devins grave. Gino Bartali s'impose à San Remo avec 3 minutes d'avance sur ce dernier[77]. En 1953, Gino Bartali se classe quatrième du Tour d'Italie, sans gagner d'étape mais en obtenant plusieurs places d'honneur. Le Tour d'Italie rend hommage, cette année, à un grand champion, Gino Bartali, décédé en 2000, à l'âge de 85 ans. Tout dans ce pieux rêveur, dans son visage plein de gravité, dans son allure un peu nonchalante, dans le son de sa voix grave, indique une nature douce et mélancolique[148]. Durant la première semaine du Tour, Gino Bartali se classe notamment cinquième à Gand dans la 2e étape, puis septième du contre-la-montre à Angers, lors de la 7e étape. Bartali met plus de fantaisie dans son action : il se déhanche quelquefois par saccades rapides, reste un moment bien en ligne, puis se met en danseuse et saute allègrement d'une pédale sur l'autre pour retomber, quelques secondes après, torse impeccablement droit, bien au milieu de sa selle ; un buste pas très large, mais très long et très épais et qui doit contenir certainement un puissant soufflet ; les cuisses solides avec un muscle arrière qui se détache très nettement dans la montagne, mais des jambes très menues avec des mollets de coq et des bras plus frêles encore ; au fond, le vrai type du champion routier, avec de bons poumons, un cœur solide, des bielles puissantes et pas de poids inutile[147]. Ils finissent par se retirer de la course, consternant leur public et leurs dirigeants. À quoi Gaston Bénac ajoute : « Devenu mystique après la mort de son jeune frère tué en course, Bartali aime l'effort répété. Lors de la 17e étape, le Tour emprunte pour la première fois le mont Ventoux. Il est remporté par le Suisse Ferdi Kübler[104]. La rivalité entre Gino Bartali et Fausto Coppi apparaît dès les débuts professionnels de ce dernier. Il surprend cependant ses adversaires le lendemain en s'imposant à Cannes. Il a la particularité rare d'allier une supériorité en montagne avec des talents de sprinteur : « il était capable de battre les meilleurs finisseurs tels que Rik Van Steenbergen ou Guy Lapébie, dans le dernier kilomètre[143]. Envoyé par le pouvoir fasciste à des fins de propagande, il s'y fait davantage remarquer par sa foi et son mysticisme : « les soirs d'étapes, il médite sur la vie de Sainte-Catherine de Sienne et les jours de repos, il va entendre la messe[152]. Le lendemain, entre Gênes et Pise, il est victime d'une crevaison dans le passo del Bracco. Gino Bartali possède l'un des palmarès les plus importants du cyclisme[169]. Il décide en septembre de « démissionner du corps qui était devenu un organe du parti politique »[65]. En 2010, la poste saint-marinaise émet deux timbres à l'occasion du dixième anniversaire de la mort de Gino Bartali et du cinquantième de celle de Fausto Coppi. Il attaque une première fois à 400 mètres du sommet du col d'Allos pour y obtenir la bonification en temps, avant d'être repris dans la descente. Épuisé, il arrive avec plus d'une demi-heure de retard à Montpellier. La première course importante à laquelle participe Bartali est Milan-San Remo. Lors des championnats du monde de Fauquemont aux Pays-Bas, Gino Bartali et Fausto Coppi s'observent durant la course et laissent plusieurs coureurs s'échapper, chacun des deux préférant s'assurer que l'autre ne gagne pas. Je ne vois pas arriver de nouveaux talents[78]. Il gagne le prix du plus bel animateur de la course et reçoit les éloges de La Gazzetta dello Sport. Gino Bartali mesurait 1,71 m, pour 67 à 68 kg[Notes 1]. Il compte deux minutes de retard sur la tête de la course à Voltri et parvient à revenir sur celle-ci en suivant Learco Guerra, retardé par une chute.